⚠️ Avant toute lecture, je vous invite à lire les précautions et avertissements.
Au commencement était le début…
J’entends, lis, et constate très souvent que l’étude d’un domaine commence généralement par ses débuts. En philosophie par exemple, l’ouvrage de Jeanne Hersche, que je recommande fortement : l’étonnement philosophique 📚 reprend une histoire de la philosophie à compter des prémices du questionnement.
Ainsi, commence l’ouvrage :
Dans ces temps anciens, la profession de “philosophe” n’existait pas. Les philosophes étaient en même temps de savants, des mathématiciens, des géomètres, des astronomes. Ils s’intéressaient aux éclipses du soleil et de la lune, aux nombres et aux calculs, aux figures de la géométrie et à leurs propriétés. Ainsi l’école philosophique la plus ancienne, la célèbre École de Milet, en Asie Mineure, a été fondée par Thalès, l’inventeur du théorème faisant du cercle le lieu géométrique des angles droits construits sur un segment de droite.
Jeanne Hersche - L’étonnement philosophique
Si l’univers du patrimoine, dont les mathématiques et la philosophie ne s’éloignent guère, possède aussi son histoire, force est de constater que ce qui inquiète plus les individus, et les groupes d’individus lors de nos échanges, ce n’est pas nécessairement le passé, mais le futur 🕰.
En effet, la gestion de patrimoine, aussi complexe puisse-t-elle paraître, peut être définie comme reposant sur deux grands piliers que sont l’incertitude du futur, et la croyance en l’argent, nous y reviendrons. Le point commun de ces deux piliers, c’est leur manque de concret, de matérialité :
d’un côté nous avons le futur, incertain, même si Madame Irma peut quelquefois donner un coup de boule (de cristal entendons-nous) 🔮 ;
de l’autre, une croyance qui fonde très souvent la notion de richesse patrimoniale sur sa valeur monétaire, et par extension l’argent 🏢.
Si le raccourci peut sembler simple, il n’en reste pas moins que c’est la même conclusion que celle des échanges que j’ai pu avoir avec mes différents clients par le passé. D’ailleurs, la grande différence entre ces clients, c’était leur capacité à gérer avec l’incertitude, plutôt que la façon dont leurs certitudes les entretenaient dans leurs schémas de pensée.
Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou.
F. Nietzsche 😈
À noter que les éléments que j’aborde s’inspirent largement des échanges que j’ai pu avoir lors de multiples rendez-vous clients, mais aussi avec de la famille, des amis, des inconnus, des personnes de passage… Le parcours professionnel a aussi considérablement aidé avec 3 axes principaux :
un service d’excellence quel que soit le client en face ;
une vision internationale de la gestion de patrimoine et par conséquent des visions différentes sur l’argent, la réussite, le futur (nous y reviendrons) ;
la prise de conscience des enjeux sociaux, sociaux et environnementaux par les nouveaux et aussi les “anciens” investisseurs, ce qui est une très bonne nouvelle pour la gestion responsable. Nous en parlerons bien entendu !
Une question de vision
Revenons-en à ce commencement par la fin et pourquoi cela peut être pertinent pour comprendre cette science de la Gestion Patrimoniale, dans son approche globale mêlant humain et argent.
Pour étayer mon propos, je vous invite à regarder cette vidéo de Simon Sinek reprenant les raisons pour lesquelles certains leaders inspirent lorsque d’autres exaspèrent :
En résumé, et vous l’aurez compris : tout est une question de perspective. Vous pouvez avoir le meilleur produit ou service, si vous ne parvenez pas à emporter avec vous les futurs clients dans votre vision, vous ferez chou blanc.
En revanche, si vous parvenez à faire comprendre les tenants et les aboutissants de votre vision, que vous en êtes autant persuadé(e) que convaincu(e) et que cette dernière est partagée, alors vous aurez beaucoup plus de chance de les convertir en client.
Penser le Pourquoi permet d’aller chercher ce qui manque ce que nous n’avons pas, ce qui n’a donc pas encore été constaté et obtenu, ce qui n’a pas existé, et donc ce qui se traduit dans notre esprit par ce qui fera le futur.
Penser le Quoi avant tout relève de ce que je nomme la désolation du commercial de comptoir, plus motivé par vendre son produit que ce qui pourra vraiment avoir un impact demain. Court terme vs long terme, nous y reviendrons 😉
Je vous remets ici le schéma si vous souhaitez le garder :
C’est donc une question de vision, et plus précisément de projection de cette vision dont nous parlons ici. Et c’est ici que la notion de fin intervient. Se projeter, c’est aller de l’avant, anticiper et préparer ce qui n’est pas encore arrivé. Nous ne sommes donc pas dans le passé puisque nous nous projetons vers le futur. Et en matière patrimoniale, c’est en se projetant mieux vers le futur que nous serons mieux préparés à structurer notre patrimoine et faire vivre nos projets, protéger nos proches 🧡.
Une fois la projection faite vers le futur, nous serons plus en mesure de nous inspirer de notre passé et agir. Voilà pourquoi s’intéresser à la fin me semble ô combien important. Et c’est une fois que vous aurez votre vision de vos projets, de ce que vous souhaitez accomplir, que vous pourrez agir, cette fois-ci en vous inspirant du présent et du passé.
L’histoire est le résultat de la manière avec laquelle l’Homme d’une certaine époque comprend et interprète son passé, le met en relation avec son présent et le met au service de son futur.
Luis Enrique Rodriguez Baquero - Historien colombien
Le problème actuel
C’est bien beau de se projeter et idéaliser un futur, mais nous sommes dans le concret me direz-vous, et à la fin du mois je vais devoir soit rembourser un crédit ou payer un loyer, ou à minima avoir besoin de ressources pour l’établir ma vision…
Malheureusement, l’environnement qui est le nôtre à date est très marqué par le court-termisme. En matière financière et patrimoniale, le gain de court terme est à la mode, et je vois trop souvent pulluler des publicités aberrantes proposant des remèdes miracles pour gagner de l’argent rapidement, se constituer un patrimoine immobilier avec rien, etc. Au-delà de l’arnaque totale de ces démarches qui gonflent plus le portefeuille du zozo que le vôtre, le fait est que cela fonctionne plus ou moins. Preuve en est qu’il faut de l’argent pour sponsoriser une publicité Youtube, et il ne sort pas de nulle part.
Mais qu’est-ce qui a créé une société dont l’Histoire n’a cessé d’être soulignée par-delà les frontières ? Là où nous pensons que c’est le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple qui régit les libertés fondamentales de notre pays, où ce principe de la réussite par le mérite, la méritocratie, est aussi bien mis en avant qu’oubliée lorsqu’il s’agit de constater les scandales financiers et la place de la cooptation (entendre le piston) entre celles et ceux censés représenter nos intérêts ?
C’est maintenant que nous “rentrons dans le lard”, que nous pouvons en effet polémiquer, mais sans juger. “Nul n’est méchant par nature” soulignait Socrate. J’aime à le croire, et c’est en défendant ce principe que nous pouvons entrer dans les rouages du Patrimoine, que ce soit le vôtre, celui du voisin, celui d’un pays entier, sans dériver dans les profondeurs de la méchanceté tant rejetée par Socrate.
À bientôt,
1357.
La gestion de patrimoine nous concerne tous et je ne connais encore personne qui ne s’y soit pas confronté face au temps qui passe. Alors, donnez un coup de pouce pour que vous et vos proches puissiez trouver des réponses en partageant la newsletter. “Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin” 😉